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Marcel Proust est un écrivain français né à Paris le 1871, et mort là même le 1921 quand il avait seulement 51 ans. Il était le fils d’une famille de la bourgeoisie parisienne du quartier d’Auteil, au seizième arrondissement de Paris, un des plus riches de la capitale française. Son père était médecin, et sa mère une femme très cultivée qui a eu une influence très profonde sur la vie et l’œuvre de son fils. La fortune familiale a permit Proust de n’avoir pas de travailler pour gagner sa vie.

D’après le philosophe allemand Arthur Schopenhauer, à la vie il y a deux types de personnes : ceux qui vivent la vie, et ceux qui la pensent. Proust appartient au dernier group sans aucun doute. Sa vie n’a pas vraiment été remarquable, au contraire que son œuvre majeur À la recherche du temps perdu, qui est un des plus grandes pièces littéraires de la culture occidentale, et que selon beaucoup de critiques littéraires, inaugure le roman contemporain. La recherche, il l’a écrit entre 1908 et l’année de sa mort en 1921, mais elle a été publié entre 1913 et 1927, dont les trois derniers volumes n’en seront publiés qu’à titre posthume. Avec ce roman, Proust commence une tradition qu’après lui on retrouve en autres écrivains, notamment James Joyce ou Virginia Woolf. Cette nouvelle façon d’écrire le roman donne moins d’importance à l’intrigue ou l’action, et beaucoup plus au point de vue des personnages, leur subjectivité et sa pensée ou monologue intérieure. On pourrait penser que ça se doit au fait que, enfant, il a été au bord de la mort un jour qu’il était en train se promener au Bois de Boulogne avec son père. Là, un Proust de neuf ans a souffert une très fort crise d’asthme, et il a arrêté de respirer. Au dernier moment, son père a pu le sauver, mais ça a laissé en Proust une très forte impression que la vie pouvait finir en n’importe quel instant, sans prévenir, juste comme ça. Peut-être pour ça, l’œuvre de Proust ne contient pas l’intrigue comme un élément déterminant. Si tu peux mourir à n’importe quel instant, tu pourrais laisser ton œuvre incomplète, une chose qui apparemment a toujours terrifié Proust. Pour ça, il a commencé son œuvre en écrivant le principe et la fin, et il a rempli au milieu jusqu’à le jour de sa mort. Les sept livres du roman sont les suivants :

1. Du côté de chez Swann

2. À l’ombre des petites filles en fleur

3. Le côté de Guermantes

4. Sodome et Gomorrhe
5. La prisonnière
6. Albertine disparue
7. Le temps retrouvé

A titre personnel, Proust est un auteur qui me fait penser à la séparation qu’il y a toujours eu entre la vie et l’art. On peut dire que Proust presque rejetait avoir une vie. Il a toujours été une personne à la santé faible, qui a vécu isolé pendant très longtemps, qui a caché son homosexualité, et qui a consacré la plupart de son temps à l’écriture de son roman. Le personnage principale du La recherche, connu comme le narrateur, mais qui clairement représente l’auteur, est quelqu’un qui ne vit pas le présent ni pense au futur, mais vive et pense au passé. La mémoire est sa vie, la nostalgie des choses qui ont déjà été vécues et qui sont tellement belles quand on les rappelle avec nostalgie, même si au moment où on les vivait elles n’étaient pas si belles. Le temps perdu est donc la vie qu’on pense, pas la vie qu’on vit avec intensité. Un peu comme les deux personnages de L’élégance du hérisson au début du livre. Comme Proust, elles ont aussi choisit, ou peut-être comme Proust, elles n’ont pas pu choisir autrement, l’art. Moi, je toujours choisirais la vie.